Theater of Fright ... [Pv w/ Masa-chan ♥]

{ La veille, un jeune garçon aux cheveux corbeau c’était réveillé sur une chaise. C’était pour le moins incongru. Il y avait des gens autour de lui. Pas beaucoup mais c’était toujours ça. Il n’avait pas tout compris ce qu’on lui avait expliqué, mais il savait qu’il ne pourrait pas rentrer chez lui pour l’instant. Pendant le temps où on lui parlait, le garçon n’avait fais que détailler la pièce. Des murs grisâtres, très neutre, sobre. Il ne savait pas comment il avait atterri ici. On l’avait conduit à un camp en lui disant qu’il resterait ici désormais. Une fois seul, il s’était mis à pleurer comme un gamin. Cela avait duré plusieurs heures jusqu’à ce qu’il s’endorme, avant même que les autres occupants n’arrivent.
Aujourd’hui, Sakura Sansei avait les idées plus claires. Il ne savait toujours pas ce qu’il faisait ici. Il y avait des militaires et d’autres jeunes de son âge. On ne lui a rien expliqué de plus. Alors, à défaut d’avoir de la compagnie, il avait décidé de visiter un peu l’endroit où il se trouvait. Lorsqu’il sortit, il constata, à sa plus grande surprise, qu’il se trouvait sur une île. Et dire qu’il devait partir sur une île avec son meilleur ami. Drôle de coïncidence. Il s’était donc vêtu chaudement car la saison n’était pas favorable aux manches courtes et aux jeans légers. Il avait sur lui un gros pull à col roulé vert d’eau, un jean moulant un peu plus épais, rentré dans des bottes de pirates noires. Après être sorti, il avait longuement déambulé et n’avait pas tardé à se retrouver face à la réplique exacte d’un bunker de la Seconde Guerre Mondiale. Ou peut-être en était-ce un… Peu importait. Intrigué, le jeune garçon poussa la porte. Il faillit vomir à cause des relents infects qui en émanaient. Respirant un grand coup l’air frais de dehors, il pénétra dans la salle. C’était glauque. Voire même gore, avec le sang en moins. Des lits en métal avec de maigres matelas, des chaînes pendant des murs et des instruments qui ressemblaient fortement à des instruments de torture. Il frissonna mais avança jusqu’à… BAM ! Sakura poussa un hurlement strident en se retrouvant dans le noir complet. Il n’avait pas pensé à allumer la lumière. Et maintenant, il y allait à tâtons, se cognant à tout et n’importe quoi. Quelque chose contre son pied le fit tomber la tête la première sur un lit. A partir de ce moment, il eut beau tourner et retourner, plus moyen de trouver l’interrupteur, ni les escaliers menant à la sortie. }

- EH OH ! EEH ! AIDEZ-MOI ! A l'aide...

{ Voilà qu’il se retrouvait bêtement bloqué. Et qui sait si le bunker n’était pas insonorisé… Il finit par retrouver un lit pour s’asseoir et s’y recroquevilla, plaqué contre le mur, les genoux contre son torse, blanc de peur. Il n’arrivait même plus à crier. }

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Quelle belle journée, mh ? Après sa première soirée - pas très agréable, avouons-le - Masao s’était promis de retrouver la « civilisation », seul ou non. Dormir au phare, ça l’avait en quelque sorte rassuré du danger extérieur, mais ce n’était pas spécialement confortable. Après avoir cherché toute la matinée, au final, il était tombé face à face avec un militaire qui, lui, n’avait pas été spécialement gentil avec lui… il lui avait d’abord demandé de rester à distance raisonable, à croire qu’il avait la peste. Puis, il l’avait reconduit à son camp, où il retrouva les choses qu’il avait emportées, moins son portable et son ipod. Il poussa un long soupire avant d’enlever son t-shirt, ne se gênant point du regard que certains posèrent sur lui à ce moment là. À vrai dire, les regards le faisait sourire, et il prenait un malin plaisir à prendre son temps. C’est avec des vêtements propres et une écharpe colorée au cou qu’il sortit du camp, prêt à « explorer » son nouvel habitat pour il ne savait combien de temps. Il était affamé et avait mal partout après une journée de jeûne et une nuit de sommeil difficile. Cependant, il n’avait pas du tout envie de tester quoi que ce soit de cette île. Pas pour le moment, en tout cas. Alors, à défaut de savoir où aller, il laissa ses pas le guider peu importe la direction.

Et, évidemment, il le regretta lorsqu’il arriva devant un truc qui semblait mener à un sous terrain. Lui qui était tellement curieux mais pas très courageux en même temps, suicide intérieur assuré. Il allait tourner les talons et s’en aller afin de ne pas faire de conneries lorsqu’il cru entendre quelque chose. Vraiment minime, il avait certainement halluciné… ça ressemblait à un truc qui tombait par terre, ou une personne qui faisait du vacarme en s’accrochant dans quelconque truc qu’il pouvait y avoir là dedans. Mais non, il n’avait pas halluciné; il entendit une voix. Enfin, quelqu’un qui criait apparement, mais il n’entendait pas très bien. Soit. Il ferma les yeux un moment puis grimaça. Il ne pouvait pas ignorer, sinon quoi il se sentirait mal toute sa vie après. Il soupira et poussa doucement la grande porte, qui grinça. Un bruit affreux, monstrueux. Il fit quelque pas et regarda les marches qui descendaient devant lui, plongeant dans le noir à quelques mètres d’où il se trouvait. Il se dandina sur place un moment, l’air effrayé. Mais merde, pourquoi il était passé par là lui ? Il descendit les marches une à une, tâtonnant les murs de chaque coté. Il trouva un truc qui ressemblait à un espèce d’interrupteur, mais vraiment gigantesque. Il l’enclencha, mais rien ne se passa, sinon un léger bourdonnement et un bruit de lumière qui se brûlait. Oh, c’est trop génial ça. Il prit son courage à deux mains et descendit les marches une à une, jusqu’à arriver dans le bunker en question. Là, il tenta de voir quelque chose dans la pénombre, mais ne vit absolument rien.

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eeeh… y’a quelqu’un ?

{ Ce genre d’endroit devrait être interdit par l’état. Mais d’abord, où était-il ? Dans quel pays ? Quelle partie du monde ? Sakura se sentait perdu, tout seul, sans l’homme qui lui servait de rappel d’air. D’ailleurs, étant légèrement claustrophobe, il se sentait de plus en plus mal. Cette odeur de renfermé, d’éther et de… De sang ? Il frissonna. Non, il aurait mieux fait de rester coucher. Il se força à respirer. Ce n’était pas bien dur, ça. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Il sentait les larmes monter à ses yeux. Ça n’allait pas. Ça n’allait pas du tout. Se recroquevillant un peu plus sur lui-même, il étouffa un sanglot et se força à rester calme. Mais pas facile quand on est claustrophobe. Il cria de nouveau. Une fois. Deux. Puis il attendit. Et un long et sinistre grincement le fit sursauter. Mais il se sentit soulager en voyant de la lumière émaner à sa droite. Il se leva, debout sur le lit et en sauta. Au moment même où il allait se précipiter vers la sortie et par là-même, vers son sauveur, il se prit les pieds dans un câble et fit une chute phénoménale. Il bascula en avant, les bras s’agitant tous azimuts et atterrit sur le vente, évitant d’abîmer son beau visage en se protégeant de ses mains. Digne de Vidéo Gag. Oui, forcément, quand on regarde, bien assis dans son canapé, c’est hilarant. Mais quand c’est toi qui fais la chute, c’est tout de suite moins drôle. La violence de la chute lui avait coupé le souffle. Quelques secondes plus tard, il lâcha un gémissement de douleur et expulsa l’air de ses poumons.

En relevant la tête, il aperçut un petit nippon d’à peu près son âge qui descendait craintivement les escaliers. Il avait du avoir peur vu le boucan qu’avait fait Sakura. Ce dernier du se tordre le cou pour le voir, une fois qu’il eut descendu les escaliers. Mais peut-être que s’il se relevait, il y verrait mieux. Et c’est ce qu’il fit. Il se mit debout, épousseta ses vêtements et adressa au jeune garçon un sourire timide. }

- Euuh… Hi ! Anô…

{ Dit d’un ton un peu trop enjoué pour être crédible. La vérité, c’est que malgré son soulagement, Sakura avait eu un instant peur. De plus, il avait honte qu’un parfait inconnu l’ait vu dans une position si embarrassante. Ses joues virèrent au rouge feu et il baissait la tête, croisant les mains devant lui. Trop honte pour regarder la personne en face. Il aurait du avoir l’habitude. Il se prenait toujours des chutes incroyables et ce, juste quand quelqu’un d’inconnu regardait. Il n’avait jamais été chanceux pour se genre de choses, mais il fallait croire que ça le poursuivait jusqu’ici. Les portes, les vitres, les coins de mur, tout. S’il y avait un câble à ne pas se prendre dans les pieds, il se le prenait. La preuve était irréfutable. Par-dessus le marché, il ne connaissait que très peu d’anglais, ce qui ne l’avantageait pas. Même si le garçon devant lui semblait être japonais, imaginons un seul instant qu’il n’ait jamais parlé japonais. Que pourrait-il faire ? Quelle honte. Il tenta quelques mots d’anglais, mais resta un instant la bouche ouverte avant de trouver les mots. }

- Etô… Gomen ne, demou… Je ne trouvais pas… La sortie… Uh… Hai.

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Comme l’autre s’était retrouvé nez contre le sol, Masao devait avouer ne pas l’avoir remarquer. Lorsqu’il se redressa, ses yeux s’écarquillèrent et il eut un mouvement de reculons en le voyant s’approcher et s’adresser à lui, dans un anglais que lui-même ne comprenait pas. Masao n’était pas du tout callé en anglais et n’avait jamais eu l’envie particulière de l’entendre. Il regarda l’inconnu étrangement, un sourcil froncé, l’air presque trop inquiet pour s’approcher. Mais Masao réalisa bien rapidement que l’autre essayait simplement de parler anglais, et pas le contraire. Bon, c’était logique après tout, il aurait été vachement paumé sinon… malgré tout, il n’avait jamais rencontré ce jeune homme. Un peu comme un gosse. On ne parle pas aux inconnus. On n’accepte jamais rien des inconnus. Bon, Park, lui, ç’avait été différent. Différent parce qu’il l’avait vu quelque part, parce qu’il savait qu’il suivait des études au même endroit que lui. D’accord, c’était assez innocent comme façon de voir les choses, mais tant pis. Masao resserra les bras contre son corps. Au final, il se détendit à la fin de sa phrase, rigolant sans pouvoir s’empêcher. Il posa une main devant sa bouche. Il avait toujours été un peu comme ça; timide, mais pas vraiment. Ça dépendait, disons. Là, il n’aimait pas rire devant les gens. Surtout pas les inconnus.

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Gomen ne… je parle très bien le Japonais.

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Après s’être ‘détendu’ légèrement, il osa se décoincer et s’approcha de l’autre, posant sa main sur son épaule et enlevant la poussière qui s’était accumulée là, sûrement à cause de sa chute. Il lui adressa un sourire discret et le contourna. Sa vision s’habituant doucement à la pénombre, il pouvait à présent voir les chaînes, les lits de métal,… les instrument de torture. Un frisson parcouru son corps en entier alors qu’il fermait les yeux. Autant ne pas y penser. Il se retourna de nouveau, faisant à présent face au dos de l’autre. Il espérait juste que l’autre ne le laisserait pas seul dans cet endroit - qui, avouons le, faisait un peu peur à première vue. Parce que Masao n’avait pas prit son courage à deux mains pour partir 2 secondes après y être entré. Puis, on ne savait jamais, on pouvait y trouver des trucs intéressant.

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Eh bien… maintenant tu sais où est la sortie. Mais tu ne vas pas me laisser seul ici,… ne ?

» `Masao.CHAN;;